Franck Alazet - Management, Coaching & Rugby

Le  Stade Toulousain entame un nouveau tome de son histoire et doit gérer le départ de son manager emblématique pour de nouveaux challenges avec le XV de France. Le club aurait pu prendre l'option d'autres clubs et aller chercher des techniciens expérimentés de l'étranger.

Le Stade Toulousain tient son image et sa marque de fabrique (et ses résultats) dans la continuité d'une stratégie, ainsi que dans l'implication interne d'anciens joueurs de haut niveau. Ce n'est pas pour rien qu on retrouvait la saison passée les Hugues Miorin, Eric Artiguste, Fabrice Martinez, Philippe Rouget-Thomas, Joel Dupuy, David Gerard, Cedric Haymans et Emile Ntamack dans la formation des jeunes...

Le choix du nouveau directeur sportif a fait qu'une figure emblématique est aller relever des challenges sportifs sous d'autres cieux, mais le choix a été fait au profit d'un autre ancien capitaine, Fabien Pelous.

La nouvelle ère s'ouvre donc avec deux anciens joueurs et nouveaux venus dans l'organisation stadiste (Ugo Mola et Fabien), s'appuyant sur de jeunes mais déjà en place entraineurs (William Servat et Jean Baptiste Elissalde). Cette nouvelle ère semble ramener le club sur sa force passée : la formation.

Nous verrons petit à petit l’implémentation de la nouvelle politique du club et si cette impression générale sera confirmée dans les faits, mais à l'instar de ces "nouveaux venus", l'implication des anciens se voit aussi au sein de l'amicale des anciens du stade.

C'etait un signe marquant de voir Ugo au repas de l'amicale après l'assemblée générale, de revoir Jerome Cazalbou, Patrcik Soula à ce genre d'évènement.

Il faut du temps pour transformer un potentiel en valeur avérée et il serait dommage de laisser ces valeurs avérées loin de toute implication.

Chaque personne, chaque joueur peut apporter son vécu, son expérience, ses valeurs pour enrichir le collectif et contribuer au projet général.

Au rugby, comme en entreprise, la complémentarité des profils, des ages, des expériences feront la force d'un groupe.

Dans cette nouvelle ère pour les rouge et noir, je crois que l'amicale des anciens a son role à jouer, hors de l'aspect sportif mais dans le but de perpétuer une certaine vision du jeu et du rugby.

Il y a quelques saisons, pour fêter les 50 ans du premier titre cadet du Stade Toulousain, et grâce à Hervé Lecomte et Olivier Carbonneau, il y avait eu la rencontre symbolique entre cette génération et la generation 96 tout juste auréolée de son titre Alamercery. 

J'ai encore en tête les retours des jeunes ravi d'échanger avec ceux qui ont eu une expérience similaire 50 ans auparavant, marqués aussi de l'impact qu'ils n'appréhendaient pas encore d'une telle victoire et aventure .... qui fait que leurs aines 50 ans aprés ont encore ce lien ...

Ce club est riche de son histoire, riche de celles et ceux qui ont contribué à faire du Stade Toulousain, ce qu'il représente aujourd’hui...

Dans cette capitalisation et le changement dans la continuité, je suis sur que Thierry Maset et l'amicale continuera le travail fait par Hervé Lecomte et ses prédécesseurs en y apportant les évolutions qui permettent de ne pas s'endormir sur les résultats précédents ...

C'est toute la difficulté de la vie ... ne pas s'éloigner de son histoire, mais évoluer au risque de ne plus avancer et disparaitre ...