Franck Alazet - Management, Coaching & Rugby

Le psycho-drame des bleus en Afrique du Sud ne débouchera peut etre sur rien dans la réorganisation profonde ou la transformation profonde de la situation et des principaux rôles.

Cependant, il représente un tel condensé d'émotions, d'erreurs et d'incompréhension qu'il en devient un exemple et du pain béni pour toute analyse de nature du management humain.

Bien sur, je ne pretend pas détenir la vérité, mais je peux de par mon expérience donné mon avis comme tout autre.

Aimé Jacquet disait en 1998 : "il ne suffit pas de porter le même maillot pour faire partie d'une équipe, mais il faut transpirer ensembles".

Je pense que nous le voyons régulièrement dans tout succés ou échec lorsqu'en prenant du recul nous cherchons à comprendre ce qu'il s'est passé.  Et cela est d'autant plus parlant dans un sport comme le rugby où la solidarité, la complémentarité sont nécessaires pour espérer avoir un résultat encore plus que dans les autres sports.

Avez vous remarquer comme la synergie d'une équipe, le plaisir que les joueurs prennent en interne, iradient sur le public alors qu'il ne sait pas ce qui se passe au sein du groupe ?

Comment arrivons nous à adhérer au parcours d'un groupe, à le suivre le supporter : Tout simplement au plaisir que l'on prend, à ce que l'on ressent en les voyant jouer, s'entrainer et vivres ensembles....

Le probleme de l'équipe de France sur cette coupe du monde, et depuis des mois, c'est que cette équipe n'inspirait que l'anthipathie ... On sentait une atmosphere lourde, neutre, ou rien ne se passait .. aucun plaisir....

Je pense qu'il y a de grandes questions sur l'éducation des hommes qui ont le rôle de joueur ... Ne tombant pas dans le raccourci de parler de joueurs comme de chevaux de courses...

Un joueur aujourd'hui est un homme, professionnel auquel on demande de faire son métier pour lequel il est rémunéré. Son métier, n'est pas seulement de courrir derriere un ballon... Son métier est pluridisciplinaire où on lui demande de savoir communiquer, de faire un travail de representation pour son club ou son pays, de faire des manifestations sociales ...

Nos joueurs de foot ont oublié cela .... et n'ont gardé que le cote, je joue, je suis bon donc je fais ce que je veux ...

Une dernière illustration du refus de faire partie du groupe : lors de leur départ d'Afrique du Sud, aucun joueur ne portait les tenues officielles... Le groupe était un groupe de touriste rentrant d'Afrique...

Au risque de paraitre intégriste, cela me choque. Quand j'étais jeune, dans un petit club qui n'avait pas de moyens, nous n'avions pas de survetement de clubs et nous faisions les manifestations au moment de tournoi en tenue de match faute de mieux ...

Lorsqu'on appartient à un groupe, que nous partageons des valeurs, un objectif, il y a cette fierté de porter ces couleurs....

Je suis heureux de voir chaque joueur de rugby arriver pour le match dans les survetements officiels et avoir en permanence le blazer/cravate de son club pour la 3ème mi-temps et la fin de soirée....

Cela commence par là, plutot que d'arriver en jean et t hsirt à la mode avec la casquette à l'envers ..si vous voyez à quoi je fais illusion.

Si on ne met pas ou si on arbore pas ce signe d'appartenance , n'est pas justement parce qu'on ne souhaite pas vraiment faire partie de ce groupe ?

En ayant créé VIP Rugby (Valeurs, Intégrité, Partage), nous avons voulu garder cet esprit "club". Notre logo transpire cette volonté et nos premiers investissements seront pour les blazers pour les membres du bureau. Il n'y a aucune volonté de bling bling, mais juste que le partage de nos valeurs, de vertues de règles d'équipe, commence naturellement par nous même.

Je suis trés attaché à ces fondamentaux. Philippe Magendie au cours d'une de nos interventions a trouvé une formule tellement simple qu'elle est lourde de sens ...

"Chacun à sa place, a sa place"....

Je suis manager en entreprise, président de VIP rugby, j'ai été durant plusieurs saisons capitaine de mon équipe et je prend souvent l'exemple du capitaine lorsque je doit décrire mon rôle et mon état d'esprit lorsque je présente ma manière de manager à ma nouvelle équipe.

Un role quelqu'il soit est une devoir avant d'être une récompense !       

Lorsqu'on prend ce costume, il faut le remplir et dans ce cadre là, je supporte assez mal ce qui s'est passé également ...

Voir le communiqué de presse des joueurs lu par l entraineur est incomprehensible sur la forme ... Les joueurs revendiquent, ont une position commune ... Leur Capitaine en est responsable et doit assumer au nom du groupe...

Le président de la Fédération, quelle que soir ses compétences ou qualités, lorsqu'il y a un tel échec de comportement doit en prendre les leçons et assumer en étant le responsable ....

Quand on compare les deux sports, combien de fois avons nous vu dans des clubs en difficultés des joueurs de rugby se prendre en main lors de difficultés au sein de leur club (probleme de discours de l entraineur, abscenec d entraineur, crise économique) ....

Leur réaction a été de s'unir autour d'un projet commun pour réagir à ces problèmes et souvent sur le terrain cela a apporter des résultats positifs ...

Lorsqu'on regarde ce qui se passe ici au foot, je ne vois qu'une cour de classe maternelle ...

les garnements se dispute les sacs de billes, le pion chargé de les surveiller est dépassé ... et le petit de 5 ans lui répond sans que le pion ne puisse réagir...

Il attend que le prof responsable l aide (le DTN pour la FFF) lui vienne en aide, et il ne se passe rien ...

Pas plus que par le directeur d'école (président de la fédération)....Non le seul qui bouge c'est le recteur de l académie....

Les difficultés fédérent lorsque l'on sait où on veut aller, où il y a comme j ai la chace d'avoir dans mon travail un catalyseur fort comme leader, et tout cela fait qu'on dépasse des montagnes ....

Gageons que nos amis du ballon rond trouveront un vrai leader afin que sur ces cendres, une équipe naisse dans la difficulté, en oubliant tout le confort, la suffisance actuelle pour partir avec humilité, envie de transpirer ....

Peut etre qu'alors, avant une compétition, nous ne verrons plus les négociations de primes, mais plutot l'esprit tourner au travail qu'il faut accomplir !!!

On a l 'équipe qu'on mérite , je dis souvent à mon équipe .... Raymond Domenech a eu la sienne cette année. ...

Relisez mon édito sur Morinho et Guy Noves... En donnant de l amour à son équipe, on obtient de l'amour en retour, de l'engagement et du respect ....

Je sais, je suis naif, peut etre, idéaliste, surement, mais cela faut du bien aussi parfois dans ce monde où bcp de choses partent en vrille, de se dire qu'il reste encore des choses à sauver et des choses qui fonctionnent.

Je suis fier de mes équipes dans toutes mes activités, et je sais aussi que sans leur retour, je n aurai pas l'énergie de tout mener de front... et ma plus grande victoire est quand ils sont autonomes, et que je ne leur sert plus à rien ....