Franck Alazet - Management, Coaching & Rugby

Qui ne reconnait pas dans son entourage ou en lui ce genre de propos : "C'est normal de l'avoir fait, c était simple", "Vais je y arriver", "suis je la bonne personne pour cette tache", "suis je à ma place" ?

Moi, j en connais un très bien qui travaille depuis des années pour réduire ce syndrome qui pourrait bloquant ou limitant.

Cette personne,c'est moi, et parfois la crainte ne pas réussir, contre balancée par, parfois, la conviction d'avoir la bonne idée ou la bonne approche ... 

Oui il est facile de se poser la question, ne pas oser prendre l'initiative ou accepter une mission en pensant qu'elle est pas pour nous même .. mais en pensant à ce que chacun de nous a accompli juste la, en prenant du recul et factuellement écrire ce parcours, observer de manière neutre le pourquoi des succès ou des échecs, en écoutant les personnes avec qui on travaille ... vous verrez que ce n’était pas si simple ou que ce n'est pas que le fruit du hasard ...

Ce cheminement, j ai pu le mener dans le domaine professionnel et associatif dans lesquels parfois il vaut mieux avoir été qu’être ou faire à l'instant présent ... mais mon cheminement n'est pas du à la chance (ou pas entièrement)...

Comme pour tout, il y un peu de compétences, du travail, la prise d'initiative, et un peu de facteur chance qui fait que le drop ou la pénalité de la gagne passe juste au milieu ou juste à cote des poteaux...

Il y a toute une synergie d'équipe évidemment mais dans laquelle j ai eu un rôle à jouer également comme chaque personne de cette équipe, si pas plus, en tous cas, pas moins ...

Il y a aussi les amis qui, à l'écoute, permettent parfois de casser momentanément ce syndrome qui montre son nez par petits moments ...

j'ai en tête , en particulier, le trophée Stade Toulousain - Colomiers, réalisé 2 années de suite. Cette idée de Didier Lacroix était de faire rencontrer chaque catégorie d'age des deux clubs, jusqu'aux professionnels. Les anciens devaient faire le lever de rideau des pros, et en tant qu'ancien je pouvais jouer avec ceux avec qui je jouais régulièrement.. Mais là c'était un lever de rideau des professionnels, devant un public venu voir les glorieux anciens .. 

Je ne suis "personne" pour ces spectateurs et j'essayais d'expliquer que du coup , je n vais pas à y être...Cet ami m'a alors mis devant MA DECISION en m'expliquant que soit j'avais pas envie d'être avec eux et profiter de cet instant et qu'il n y avait pas de problème, soit si j'avais vraiment envie, je n'avais pas à chercher de fausses excuses pour ne pas y être ...

Je suis donc revenu sur 2 jours de congés pour vivre ce moment ... Un peu étrange d'entendre son nom au micro lors de l'annonce de l'équipe, un peu de stress lors des réceptions de coup d'envoi pour éviter un en avant malheureux devant 3000 personnes...et un super moment ...

Puis à la fin de la soirée, le même ami est venu me voir ..."Alors, as tu senti une seconde des regards interrogateurs sur ta présence ? as tu eu une seule remarque sur le fait sur tu sois sur le terrain "... 

En avouant qu'au contraire, j'avais eu des moments simples avec mes partenaires, je réalisais alors que finalement que le public ne me connaissait avait que peu d importance pour moi et pourquoi alors je me priverai de que je me suis rendu légitime durant "ma vie rugbystique" et ces relations sur 27 ans ...

Pour la vie professionnelle, j'ai souvent être moins "légitime" que certains faute de telle ou telle formation, ou d'avoir appris sur le terrain ...

Peut etre est ce aussi pour cela, pour moi que j ai fait le parcours de certification de coach en plus du travail réalisé en tant que coach interne de ma société, pour me montrer qu’être coach interne n est pas etre un sous coach" , ou qu'au contraire, je suis égal aux autres coachs...

Il m'est aussi arrivé d'avoir des convictions sur une approche, une vision de l'évolution de l'activité, mais n'arrivant pas à convaincre mon manager, au bout d'un certain temps, n'étant pas aligné avec la vision suivant, je saisissait les opportunité pour partir ...

Ces derniers temps, j ai insisté sur ma conviction, j ai mis le temps d'une maternité pour convaincre, pour convaincre même au delà de mon service ... convaincre des sponsors, convaincre les personnes à me suivre dans cette aventure ....9 mois durant lesquels certains ont pu croire que ce serait pas possible, mais nous avons réussi ....

Et quand la lettre de nomination est arrivée, et qu un ami ma dit "tu as fait le plus dur"... j ai senti la pression monter en me disant "ok j ai vendu l'idée.. mais j'ai pas réfléchi à comment la réaliser" ...

Un petit moment de stress avant d'avancer avec cette belle équipe qui s'est monté sur cette envie d'apporter ce que chacun de nous a comme compétences ...

2 ans après, je ne peux qu'être fier de ce chemin fait ensemble... 

Cela m'a permis de parachever ce travail personnel pour assumer ce que je peux apporter sans en douter...

un grand merci à un mail qui m'a énormément touché à l'époque....Une personne spontanément me félicitant pour avoir convaincu, que d'autres avaient essayé mais que cela n'avait pas marché, mais que si quelqu'un pouvait réussir , c'était bien moi.. malgré les difficultés que j allais rencontré"...

Ce message de quelqu'un ayant presque plus confiance en moi que moi même m'a énormément conforté dans ma conviction et ma force...

Cette confiance renforcée jour après jour, par l'énergie, le plaisir, les compétences et les retours de toutes les personnes venant contribuer dans la durée ou momentanément à cette initiative ...

et la dernière proposition qu on m a faite , une surprise , un honneur, j ai commencé à me dire que c'était pas pour moi mais j'ai pris conscience que je me remettais des jugements envers moi même par rapport aux autres alors que finalement cela concerne 2 personnes .. enfin 3 ... celle qui le le propose, moi qui ai accepté, et la personne à qui j'ai proposé de m'accompagner..

Tout en remerciant vraiment et partageant que je ne tomberai pas dans la discussion du pourquoi moi et que je suis honoré et fier de la proposition que j'ai accepté ...avec la motivation que le résultat soit à la hauteur de la valeur de la personne m'ayant proposé .. et celle qui m'accompagne 

Alors n'est pas le bon moment avant d'attaquer cette nouvelle année de "mettre l'église au centre du village" ?

- reconnaitre ce syndrome là, ou des sur questionnements sur soi 

- reperer ces pensées negatives et limitantes en les formalisant et les transformants en pensées factuelles et réalistes

- en parler autour de vous ..personnes proches, amis, coach (pourquoi pas deja une session de flash coaching pour bien identifier le probleme) 

- noter ce qui par le passé vous a permis de réussir .. de manière factuelle et pragmatique

- oser dire le "je" sur votre role dans ces succés ..